engagé pour l’écologie en architecture et urbanisme
Architecte urbaniste né en 1955, Nicolas Michelin fonde l’agence ANMA à Paris en 2001, après son association avec Finn Geipel sous le nom de Labfac dans les années 90.
Il associe Michel Delplace et Cyril Trétout à cette aventure.
Durant 20 ans il a positionné ANMA comme une agence de recherche et de production innovante d’architecture et d’urbanisme à toutes les échelles : du programme exceptionnel au sujet du quotidien.
Ci-contre : Couverture des Arènes de Nîmes, LabFac, 1999
un parcours reconnu
Pour sa démarche, il remporte en 1999 la Grande Médaille d’Argent du Prix Dejean de l’Académie d’Architecture dont il devient membre en 2004.
En 2003 et 2010, l’agence ANMA reçoit la Mention spéciale au prix de l’Equerre d’Argent pour le Gymnase Europole de Grenoble et les Logements du Quartier Grand Large à Dunkerque.
Il est nominé au Grand Prix de l’Urbanisme en 2005, 2007 et 2008.
Il est également fait Chevalier National de l’Ordre du mérite en 2005 et devient chevalier de la Légion d’honneur en 2013.
Ci-contre : Logements du Quartier Grand Large à Dunkerque, ANMA, 2010
exposition, films
et art contemporain
Parallèlement à son activité d’architecte urbaniste, il est directeur de l’École d’Art et du Centre d’Art Contemporain de Rueil-Malmaison entre 1990 et 2000. En 2001 et jusqu’en 2010, il est directeur de l’École nationale Supérieure d’Architecture de Versailles de 2000 à 2009 et y crée le centre d’art contemporain La Maréchalerie.
En 2004 il est commissaire de l’exposition Nouveaux Paris, la ville et ses possibles au Pavillon de l’Arsenal puis commissaire général d’Alerte, l’édition 2008 d’Agora – Biennale d’Architecture, d’Urbanisme et de Design de Bordeaux.
À travers ces expositions et celles organisées par la Fondation ANMA à La Manne, Nicolas Michelin expérimente le film et réalise notamment le court métrage Bordeaux 2046, Une journée de Marie à l’occasion d’Agora 2008.
Ci-contre : Agora, Biennale d’architecture, d’urbanisme et de design de Bordeaux, 2008.
littérature
de théorie et de récits
Théoricien de la pratique d’une époque, c’est un auteur prolifique dévoilant esprit et méthode dans plusieurs ouvrages paru ces quinze dernières années :
Avis. Propos sur l’architecture, la ville et l’environnement en 2006 chez Archibooks,
L’aventure de la transformation d’une halle – des Farines à l’Université en 2007 chez Ante Prima,
Alerte – et si on pensait un peu plus à elle ? en 2008 chez Archibooks,
Attitudes – propos sur l’architecture, la ville, l’environnement en 2010 chez Archibooks.
En 2019, il écrit une fiction, Amer, publiée chez Les Productions du Effa, maison éditant aussi en 2020 L’Inconcevable, nouveau livre à paraître, écrit pendant le confinement et abordant la ville d’Après.
Ci-contre :Reconversion de la Halle aux Farines à Paris, ANMA, 2006
8 thèmes pour une conception sur mesure
Il cadre sa pratique selon huit thèmes qu’il développe dans les projets de son agence : l’ultra contextuel, l’ordinaire-extra, l’énergie naturelle, la légèreté économique, la haute qualité d’usage, la densité vertueuse, la nature en ville et la poétique de l’inutile. Ceux-ci sont la pierre angulaire d’un travail engagé, soutenu lors de nombreuses conférences à travers la France et le monde (New-York, Boston, Montréal, Beijing), dans des ouvrages collectifs, nombre d’essais et de prises de parole dans la presse et la littérature spécialisée.
En 2016, il fait le constat de la nécessaire évolution des modalités de la fabrique urbaine qu’il publie dans le Manifeste A. Pour une nouvelle fabrication de la ville., prise de position reconnue et signée par une centaine de confrères architectes urbanistes et de professionnels des secteurs attenants. En 2017, une Monographie recensant les projets emblématiques de son agence paraît aux éditions Cuardernos.
Ci-contre : Galerie Artem à Nancy, ANMA, 2012
une vision collaborative de l’urbanisme
À Bordeaux, Villeneuve d’Ascq, Marseille, Villeurbanne, Montpellier ou Saint-André-lez-Lille, Nicolas Michelin défend une approche participative de la conception urbaine : les ateliers d’urbanisme négocié.
Au sein de ceux-ci, et sur la base d’un plan guide évolutif, se rencontrent les habitants, les architectes, les promoteurs, les villes, les aménageurs et l’urbaniste. Ils partagent la culture commune du projet et garantissent, par l’écoute et le dialogue, la défense de l’intérêt public et la qualité urbaine.
À partir de 2016, il met en place progressivement au sein d’ANMA les principes collaboratifs qu’il a défendus et expérimentés au fil des projets des vingt dernières années. Cette nouvelle manière de faire, de co-conception et de concertation, préfigure le tournant de l’agence vers l’intelligence collective en 2020.
Ci-contre : Croquis en plan paysager des Bassins à Flot, ANMA, 2019
transmettre
des convictions
Dans une démarche de transmission, il met en place avec Cyril Trétout et Michel Delplace une nouvelle équipe d’associés aux profils complémentaires.
Pendant près de trois ans, il travaille main dans la main avec eux pour inscrire ANMA dans un nouveau cycle : en accord avec les convictions environnementales et urbaines de toujours, mais selon des prises de positions renouvelées.
Dégagé de ses obligations auprès de la direction opérationnelle et stratégique de l’agence, il travaille désormais comme expert avec les équipes de l’agence sur certaines grandes opérations urbaines.
Il se consacre maintenant entièrement à la défense de la cause environnementale, au spectacle vivant et à l’écriture.
Ci-contre : Dôme de la Bibliothèque Nationale Universitaire de Strasbourg, ANMA, 2014