retourner la ville
vers son canal
Le projet des Berges du Canal à Reims correspond au défi d’une transformation urbaine permettant de retourner la ville sur l’eau : vers son canal et sa rivière, la Vesle.
Sur ce périmètre d’environ 300 ha, couvrant les abords des deux cours d’eau de la pointe de la Darse au Parc de la Cerisaie, l’objectif est clair : il s’agit de mettre en place non pas un plan masse rigide, mais bien une série d’actions et un travail multi dimensionnel, sous forme de plan guide stratégique, permettant la transformation de la ville et la création d’une nouvelle colonne vertébrale verte – les Berges du Canal.
Cette nouvelle armature urbaine est évolutive : elle compose avec l’existant et les données d’entrée actuelles – patrimoine, modes d’habiter, de travailler – et présente une souplesse telle, qu’elle définit des orientations urbaines tout en gardant la possibilité d’intégrer l’inconnu, la surprise.
Pour ce faire, à partir du contexte historique, culturel, géographique, écologique, politique et social, notre équipe a imaginé le projet le plus simple et le plus efficace pour rendre aux rémois tout un pan de leur ville, si proche du centre historique et pourtant valorisé de manière si disparate.
4 grands secteurs
complémentaires
Notre diagnostic, réalisé par le croisement des expertises des membres du groupement, a permis d’identifier 4 grands secteurs, aux potentialités complémentaires et aux noms évocateurs. Leurs ambiances se succèdent du nord au sud et scénarisent les 7km du parcours le long du canal, mettant en valeur la réalité des usages existantes ou à venir et des contextes de chacun d’entre eux.
Le plus au nord, s’étendant des quais du Port Colbert aux portes du Parc Saint-Charles, le Canal Habité représente un futur nouveau quartier pour Reims permettant d’inventer la ville de demain. Aujourd’hui occupé par des friches industrielles, il s’appuie notamment sur le développement économique généré par l’arrivée de l’école de commerce Neoma et de celle de l’école d’art ESAD.
C’est le secteur présentant le plus haut potentiel de développement urbain tant en termes de logements, que de commerces, équipements et activités tertiaires. Tout en se développant selon les tracés des sols déjà artificialisés, selon l’objectif ZAN, il est aussi porteur d’idées de faire la ville autrement, d’imaginer une autre façon de vivre, contrastant avec le centre-ville historique et plus classique de Reims.
une nouvelle adresse
métropolitaine
En cœur de ville, à la croisée de tissus urbains existants constitués notamment du centre-ville historique, des rives de Vesles, du parc Léo Lagrange et du stade, la Porte Nautique Métropolitaine est ce nouveau secteur ayant l’opportunité de devenir une destination à l’échelle métropolitaine, grâce à de nouveaux équipements, activités et une large requalification des espaces publics. Il joue un rôle primordial dans l’apaisement de la ville par la diversification des usages, vers un espace public partagé par les piétons et les mobilités douces, dans la continuité des promenades de Jacqueline Osty et en connexion avec l’accroche urbaine du stade.
Ensuite, de la friche Naussonces aux jardins partagés du parc de la Roseraie, le Canal Sportif est un quartier permettant de développer aux plus les potentialités liées au sport. Il s’agit ici de s’appuyer sur le déjà là, d’amplifier et valoriser l’existant telle que les activités de kayak et d’aviron du Cercle Nautique des Régates Rémoises. En leur redonnant corps et en les réactivant, des infrastructures présentes et délaissées, telles que le Bain des 3 Rivières ou les écluses du canal, peuvent aussi devenir support d’une activation des berges par les sports nautiques.
6 axes
de développement
Enfin au sud, le Laboratoire environnemental, qui s’étend du Bain des 3 Rivières au Parc de la Cerisaie, est une zone dédiée à la nature aux expérimentations environnementales les plus avancées. On souhaite y préserver et amplifier les trames vertes existantes, continuer d’y pouvoir se promener entre jardins partagés, espaces de maraîchages et parc, mais également y accueillir les projets les plus ambitieux en termes écologiques et sociaux, telles des pépites environnementales disséminés sur le terrain de jeux de l’écologie.
De l’un à l’autre de ces secteurs, variant d’intensité et orientant les curseurs selon le profil urbain de chacun des espaces, 6 axes de développement ont été identifiés.
Améliorer l’accès et les mobilités : et imaginer un système plus valorisant qu’une série d’ouvrages d’art surplombant et franchissant le canal et la Vesle sans jamais s’y rendre. Développer les mobilités douces dans une démarche partenariale, efficace tant sur la qualité des installations que sur la rapidité de leur mise en œuvre, en s’appuyant et s’inscrivant dans le projet existant de la ville, Reims à Vélo, permettant un remaillage structurant de la ville par les mobilités douces et une traversée de la ville de part et d’autre en 20mn.
succession d’ambiances
urbaines
Créer des synergies d’usage avec le territoire : en créant des espaces publics fédérateurs et soient appropriables par les usagers spécifiques à chacun des secteurs et les usagers des projets urbains à venir.
Activer l’eau : remettre cette ressource au cœur des pratiques de tous et mettre en valeur une nature support d’une programmation plurielle, des activités culturelles – bateaux, cafés, théâtres, restaurants – aux besoins résidentiels – péniche habitées – en passant par les activations sportives – kayak, pôle de natation, paddle, bateaux de locations et demain peut-être surf de rivière ?
Animer les abords du Grand Parc : ce nouveau Grand Parc constitué d’une succession d’ambiances urbaines différentes peut s’activer grâce au développement des activités de RDC qui vont le transformer en un véritable lieu de destination.
démarrages
opérationnels
Améliorer les aménagements du grand parc : mettre en cohérence la qualité et la pratiquabilité de l’ensemble des aménagements du Grand Parc afin de lui donner une identité propre et d’en faciliter les usages. Miser sur une répartition des activités ludiques pour animer les différents secteurs.
Apporter de l’urbanité : accompagner les travaux de développement des espaces publics et des mobilités par un redéveloppement en cohérence des friches vers de nouveaux quartiers urbanisés conjoints à la naissance du Reims Grand Parc.
En 2022, notre groupement et la Ville, dans le cadre de ce grand plan stratégique, commencent à décliner ces nouvelles ambitions pour Reims à travers plusieurs secteurs opérationnels : le Port du Centre et ses espaces publics (11ha), la transformation de la friche industrielle VMC (13ha), le grand parc du Mont Hermé (16ha), le cadre naturel du Bois d’Amour (35ha) et le Port Colbert et ses magasins généraux (60ha).
ÉQUIPES PROJET
MAÎTRISE D’OEUVRE
Architecte urbaniste mandataire : ANMA
Paysagiste : Mutabilis
Mobilité : Transitec
Architecture de la mobilité : La/Ba
Programmation urbaine : Adéquation
VRD, ingénierie, environnement : Egis
Stratégie opérationnelle : Ville en œuvre
Conception lumière : Les Éclaireurs
Fontainerie : Llorc
CSPS : Présents
Sûreté urbaine, prévention des risques : Cronos
ÉTUDES ET SUIVI OPÉRATIONNEL
Ksénia Tolkacheva
Axel Chifflet
FICHE TECHNIQUE
STATUT Études pré-opérationnelles
MAÎTRISE D’OUVRAGE Ville de Reims
CALENDRIER 2021-2025
SURFACE Périmètre de réflexion 260 ha, secteurs opérationnels 162 ha, focus thématiques 26 ha
ICONOGRAPHIE ANMA Architectes Urbanistes
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