un accompagnement
au long cours
En 2008, la ville de Carrières-sous-Poissy, l’Etablissement Public d’Aménagement du Mantois Seine-Aval (EPAMSA) et la Communauté d’agglomération des Deux Rives de Seine (CA2RS) lancent une réflexion autour de l’évolution d’un territoire de 47 ha situé entre le centre-ville de Carrières-sous-Poissy et le quartier Saint-Louis.
Le groupement choisit ANMA en 2009 pour une mission de 12 ans visant à définir le plan guide d’aménagement de cette ZAC désormais nommée « Nouvelle Centralité ».
En mai 2021, ANMA est reconduite par l’EPAMSA pour un nouvel accord-cadre de 12 ans.
La poursuite de la transformation de ce territoire pourra ainsi se faire sur la base de la méthode d’atelier mise en place entre l’urbaniste, l’aménageur et la Ville de Carrières-sous-Poissy.
Réinsérer la nature
en cœur de ville
La ville de Carrières-sous-Poissy s’inscrit au cœur d’une boucle de la Seine, avec son histoire maraichère ancienne mais aussi celle plus récente d’extraction de sable et de gravier, qui a fortement transformé les sols et les paysages. À cette transformation s’ajoute un développement de la ville coupé en deux, lié à la volonté de l’Etat de construire une autoroute en son centre.
De cette histoire est née le projet de la ZAC Nouvelle Centralité. L’interdiction faite de construire sur le grand linéaire reliant la plaine de Chanteloup à la Seine s’est transformée en une opportunité de réinsertion de la nature en ville. Le projet d’autoroute abandonné a permis la maîtrise du foncier en cœur de ville et le développement d’un large corridor écologique.
FAIRE LA COUTURE
de deux pans de ville
Dès sa genèse, ce grand corridor vert structure le projet, articule et relie les deux pans de ville : le centre-ville à l’est et le quartier Saint-Louis à l’ouest. Ce trait d’union paysagé lie les coteaux abrupts et boisés du massif de l’Hautil aux bords de Seine : il amène une gradation végétalisée entre les milieux humides des rives, les anciennes carrières de sables et l’ancienne plaine maraichère de Chanteloup.
Ce nouveau parc, urbain et central, est aussi une solution contextuelle aux fréquentes inondations liées aux crues de la Seine et à la gestion des eaux pluviales de la ville.
Comme l’ensemble des espaces publics de la ZAC, il est conçu pour assurer l’écoulement naturel des eaux pluviales vers la Seine. Un jeu de sentes, de noues et de bassins de rétention paysagés s’articule et s’appuie sur la topographie du site pour retrouver le chemin naturel de l’eau à l’origine de ce paysage humide, et permettre de régénérer les sols et les milieux indigènes.
articuler un quartier
au bâti existant
En couture urbaine avec les franges du tissu pavillonnaire existant, chacun des quartiers nouvellement constitués – Beauregard, Parc, Pissefontaine, Agora et Fleurs – se déploie vers le nouveau parc et la plaine et tisse des liens avec ceux-ci par leurs réseaux de rues et de sentes piétonnes. Celles-ci, en direction du parc, cadrent des vues vers le grand paysage des coteaux de la Seine et font pénétrer la nature au cœur de ce nouveau morceau de ville.
Densité, formes urbaines et architecture sont pensées en articulation avec le tissu urbain existant : entre habitat pavillonnaire, logement social et petits collectifs. Ainsi, la nouvelle ville reprend les codes de la ville constituée et y développe une écriture contemporaine et une nouvelle qualité d’habiter.
Ainsi, les bâtiments d’un même ilot reliés par un principe de mitoyenneté, réinterprètent l’architecture domestique de la maison de ville et assurent une certaine densité à travers la création d’une nouvelle façade urbaine majeure sur le parc.
renouveler l’identité
d’une ville
Le Parc du Peuple de l’Herbe, conçu par l’agence TER et sur lequel s’adressent les quartiers Beauregard et Parc, marque la première étape de la réalisation du grand corridor vert. La seconde étape est maintenant enclenchée avec le démarrage prochain du chantier du parc Nelson Mendela, dont Ilex est maître d’œuvre. Les nouveaux lots s’ouvrant sur le parc et les grands espaces publics qui le bordent vont compter parmi les premières pièces de cette nouvelle façade urbaine. Elle alternera émergences bâties vers le grand paysage, maisons de ville affirmant l’échelle domestique et grandes pénétrations végétales du parc vers les cœurs d’ilots.
Le projet est travaillé de manière ouverte et collaborative, en atelier avec la ville, l’aménageur et l’urbaniste. Il permet la création d’une culture commune et d’un groupe de travail référent pour construire le projet avec les habitants, les promoteurs, les porteurs de projets et les concepteurs architectes.
ÉQUIPES PROJET
MAÎTRISE D’ŒUVRE
Urbaniste : ANMA
Infrastructure, hydrolique : Infraservices
Programmation : ARP
Développement durable : Altostep
Conception lumière : Icon
PRÉ-OPÉRATIONNEL
Gwendoline Hamet
Thomas Hermann
Sophie Morgenthaler
Lise Martinoni,
Myriam Desbruyères
OPÉRATIONNEL
Agrippa Leenhardt
Sébastien Moinet
Axel Chifflet
FICHE TECHNIQUE
STATUT Chantiers
MAÎTRISE D’OUVRAGE
EPAMSA
Ville de Carrières-sous-Poissy
Communauté d’Agglomération des 2 Rives de la Seine
CALENDRIER 2009-2033
SURFACES 48 ha, 360 000 m² SP
TRAVAUX 36,1 M€ HT
PERSPECTIVES Blue Print, Charles Wallon
PHOTOGRAPHIE 11h45
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Dijon, Écoquartier Grand Est
Montpellier, Marianne République
Villeurbanne, Gratte-Ciel Nord